DOUBLE GATEFOLD 2LP
Gone Clear, is the quintessence of reggae and groove, as only Manu Dibango can conceive them. After a stay in Nigeria and a great tour with the Ivorian Radio-Television Orchestra, the Cameroonian saxophonist landed for the first time in Kingston, Jamaica, in 1976. Just a few steps away from Bob Marley's home (taking the time to greet him every day on his way to the studio to say “hello”!).
It was with the cream of the crop of musicians at that time (Robbie Shakespeare and Sly Dunbar, Randy and Michael Brecker, Lou Marini...) and in the legendary Dynamic Sounds Studios that he shaped this 100% roots album.
With a slightly relaxed and positiv atmosphere, far from the usual militant style lyrics, Manu's reggae invites you to "chill out", and is supported by a highly effective backing choir.
Like most of his albums, Manu's reggae is also very mixed, blending African, Jamaican and American inspiration with danceable funk on tracks such as Goro City and Happy feeling. The cherry on the cake is his hit "Soul Makossa" - sampled without permission by Michael Jackson and Rihanna a few years later – and arranged in a Caribbean sauce in a slower version, renamed "Reggae Makossa." If there's one thing we can truly salute here, it is that Manu Dibango can compose reggae with respect for tradition while adding his own personal touch. We can see this touch later in the album Cubafrica, where Manu was able to surround himself with the best Cuban musicians (the Quarteto Patria), to deliver a very high-quality Afro-Cuban album, adding a new gem to his fabulous discography.
Manu Dibango, saxophone, piano, vibraphone, Marimba, chant, compositeur, arrangeur, chef d’orchestre, né le 12 décembre 1933 à Douala au Cameroun et mort le 24 mars 2020 à Melun à l'age de 86 ans. En mars 1949, alors qu’il n’a que 15 ans, Manu Dibango arrive en France. Il débarque à Marseille après 30 jours de bateau et est accueilli à Saint Calais dans la Sarthe, par la famille Chevalier. Après le collège Jules Ferry à Saint-Calais, il poursuit ses études à Reims puis à Paris.
Dès 1953, entre Paris et Bruxelles, il se consacre à la musique, son unique passion, et devient professionnel à la fin des années 50. De France, il émigra en Belgique où il vécut presque en permanence pendant 5 ans. A Bruxelles, il fréquente les boîtes de jazz et s’impose comme un excellent musicien où il joue avec les meilleurs musiciens belges et étrangers. Il grave plusieurs disques dans des marques différentes, mais c’est surtout sa collaboration avec Kabassélé et l’African Jazz qui le firent connaître du public africain. Pour la 1ère fois, en 1964, avec son African Soul Quintet, un Africain va enregistrer du jazz. De retour en France, Manu se fait remarquer et accompagne les vedettes de la chanson française. Il collaborera notamment avec Nino Ferrer dont il devient le chef d’orchestre, Mike Brandt, Dick Rivers, Michel Fugain....
En 1972 : « Soul Makossa « déferle sur les ondes aux Etats Unis et devient un tube planétaire, et met Manu et son saxophone sous le feu des projecteurs. Plus de 30 ans ont passé, et ce titre est toujours d’actualité car tout simplement « le plus samplé ». De Michaël Jackson, Rihanna à Caméo, Full Force, C&C Factory, Jay Z, ou encore Jennifer Lopez ; rares sont ceux qui ont pu résister au son de MAMAKO, MAMASA, MAMAMAKOSA sans en faire usage. Mais, ce serait trop simple de réduire la carrière de Manu au succès de « SoulMakossa », à voir sa discographie impressionnante. Symbole de la musique world puisqu’il a voyagé sur tous les continents, aussi bien pour sa musique que pour son action humanitaire, Manu Dibango représente l’émergence de la musique World. Il aime le Gospel qui lui rappelle son enfance, et est l’ambassadeur de l’éclosion de l’Acid-jazz. Tout ça pour un seul homme. Ingrédient épicé de la scène musicale internationale, il vogue sur les courants musicaux comme il respire. Son nomadisme musical l’a amené récemment à collaborer avec des orchestres classiques tels que l’Orchestre Symphonique de Rotterdam (Metropole Orchestra), et plus récemment avec l’Orchestre de Paris. Manu représente à lui tout seul, six décennies après ses débuts sur les scènes Bruxelloises, le métissage des musiques africaines et du Jazz.
Artiste de l’UNESCO pour la Paix, Manu veut mettre son expérience et sa notoriété au service de l’universalité culturelle. Comme à son habitude, il veut bâtir un pont plus vibrant entre l’Afrique et l’occident, à travers la Culture, car, pour le citer « on ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir ; nous sommes tous les révélateurs les uns des autres ». Il décède à 86 ans, le 24 mars 2020 à l'hôpital de Melun, deux semaines après avoir été hospitalisé, des suites du Covid-19. Il demeurera dans les esprits un artiste infiniment respectable, toujours en avance sur son époque et dont on ne cessera pas de redécouvrir le génie qu'il a apporté à la Musique tout au long de sa carrière.