Il fait encore trop beau et trop chaud pour compter les feuilles mortes de l’automne, et voici qu’un album qui sent très bon l’été indien s’offre à nous.
Le mois de septembre approche et alors qu’on pense plus à remplir les cartables et le frigo, Happy Camper
est la bande-son idéale pour reprendre la route le temps d’un week-end à la mer… D’ailleurs le groupe porte très bien son nom et on pourrait presque croire qu’il est originaire de Californie voire même d’Hawaï.
La musique de ce groupe, et particulièrement sur ce premier album, se définit comme du “coral reef rock“. Pourtant rien de coralien chez les membres du groupe que sont le guitariste et chanteur Matt Terry et le batteur Eugene Chung… à moins qu’on trouve la plage au Texas, à Dallas plus précisément où ces deux potes de lycée ont décidé de monter un groupe ?
Après une flopée de concerts intimistes dans les coffee shops de leur ville natale et dans les salons de leurs amis, quelques dates à Denton pour construire l’identité du groupe, voilà les deux texans qui filent à Austin. Remarqués et signés sur le label indé Epitaph, ils sortent en 2014 un premier EP, Driving to Hawaii , qui, diront-ils, « contient l’essence des vacances sans fin ». Né d’un voyage à l’étranger au cours duquel Terry découvre des artistes brésiliens de renom (Joao Gilberto, Antonio Carlos Jobim ou encore Gilberto Gil), l’EP qui sortira l’année suivante, Going Native , prend une couleur plus latine. Sur So Polite , troisième EP paru en 2017, toujours l’été, la route, l’océan.
C’est en 2018 que sort le tout premier album du groupe : Happy Camper.
L’album est l’aboutissement de toutes ces années à confectionner un univers unique, à l’enrichir, à le polir. Avec une production plus propre et plus nette, il reprend tous les éléments identitaires clefs de Summer Salt : l’été sans fin, le rêve océanique, le voyage, la perte et le renouveau en toile de fond, pour la forme on navigue entre les éléments phonétiques tropicaux du Brésil et les harmonies soyeuses de l’indie pop.
Summer Salt c’est tout ça : un doux mélange suave et ensoleillé qui nous fait voyager entre la pop colorée des années 60 et la Bossa Nova, escale faite chez les Beach Boys en Californie, mais avec un côté plus relax, plus exotique. Le duo s’explique : « with influences of bossa nova and oldies, we create the perfect soundtrack for chillaxin’ by the pool ». Et ca résume en effet pas mal la couleur de ce groupe classé rock indé mais qui pourtant se rapproche parfois du doo-wop, des sons sixties ou de la musique de bord de mer.
Le morceau « Oh Dear » pourrait être le single de l’album tant il reste dans la tête, « Candy Wrappers » quant à lui donne envie de louer une décapotable et driver sur une corniche ensoleillée.
Il n’en faut pas plus pour se (re) sentir en vacances, pour peu on sentirait presque encore le sel et le soleil sur notre peau… la bande son parfaite pour prolonger encore les belles soirées d’été quoi ! Elle réchauffera sans doute les cœurs une fois la bise venue mais ne rangez pas tout de suite vos maillots de bain !
Qui sait… Happy Camper va peut-être vous donner envie de repartir à la plage !?