A l’automne 1982, Robert Hossein revient au cinéma avec Les Misérables, un film-cathédrale à la distribution éclatante (Ventura, Carmet, Bouquet). « C’est le projet de ma vie, avoue-t-il, Ces Misérables, je les ai traités comme une chronique, celle d'un homme à la recherche de son âme. » Pour la bande originale, il renoue avec un ami de jeunesse, le compositeur Michel Magne, qui l’a si souvent mis en musique, du Repos du guerrier aux Angélique. Pour Magne, le sujet des Misérables impose une solennité, une profondeur de champ, un sentiment d'élévation. Il signe une vaste partition pour orchestre et choeurs, qui culmine avec un grandiose Requiem des barricades. Pour la première fois, voici donc la version intégrale des Misérables selon Magne, sorte de testament du compositeur, deux ans avant sa disparition. « La passion que Michel a mise dans cette collaboration m'a transpercé l'âme, conclut Robert Hossein. Le requiem des Misérables, c'est d'abord celui de Magne. »