"Écoutez voulez-vous, la fille en robe noire,
Qui, le foulard au cou, va chanter son histoire."
Bien avant qu’Edith Piaf ne revête son costume de scène, une autre grande « dame en noir » faisait vibrer les foules : Damia. Surnommée la « Tragédienne de la chanson », star des années 30, figure du milieu lesbien d’entre-deux-guerres, incarnation de la chanson dite réaliste, Damia ne transige pas. Ses chansons nous parlent de jalousie, de marins perdus à jamais, de murs gris, du Paris populaire et d’amour, évidemment.
Ces enregistrements radiophoniques (1941 à 1956) nous font voyager dans son répertoire, nous proposant ses grands succès (Les Goélands, Sombre dimanche, La Mauvaise Prière…) et des chansons plus rares dont quatre qu’elle n’a jamais gravées sur disque : Y’avait toi (qui avait été chantée par Lucienne Delyle) et trois chansons à notre connaissance inédites, Paraît que j’ai rien dans la tête, Le Voyage immobile et L’aiguille du phono.
"On a dansé longtemps et c’était merveilleux, de ses mains qui tremblaient il froissait mon corsage, comme un souffle léger je sentais ses cheveux caresser mon visage – là-bas dans mon pays une fille m’attend, tu lui ressembles tant, tu es presque aussi belle…"