Interview Matt Rollings X Diggers Factory

Interview Matt Rollings X Diggers Factory

13 nov. 2020

Qu’écoutais-tu étant enfant ?

Quand j’étais enfant j’écoutais bien des styles différents. Tout petit, j’ai commencé à écouter du jazz. C’est avec Ramsey Lewis que j’ai commencé à écouter du piano jazz, puis Oscar Peterson par la suite. J’étais aussi un grand fan d’Elton John. J’avais Goodbye Yellow Brick Road en vinyle. J’étais fan de jazz et de piano jazz mais j’étais aussi fan de pop et d’auteurs-compositeurs.

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Comment as-tu commencé à jouer pour la scène country ?

J’ai commencé dans le jazz et puis j’ai fini à Nashville à jouer du piano sur des disques de country dans les années 80 et 90. J’ai joué pour à peu près tous les gros bras de cette époque : Trisha Yearwood, Garth Brooks, George Strait. Je suis arrivé en ville pour jouer avec Lyle Lovett pour mon premier enregistrement. J’ai pris part à sa musique pendant plus de 30 ans et jouer avec Lyle depuis que j’étais jeune a été mon ticket d’entrée pour participer aux sessions de Nashville.

Comment votre expérience en tant que producteur et arrangeur a-t-elle influencée votre musique ?

Tout ce que j’ai fait m’a influencé en tant qu’artiste. Jouer dans des sessions m’a appris la discipline. Cela m’a permis d’aiguiser mon sens du rythme et de la mélodie, à comprendre ma fonction dans le groupe… Cela m’a fait gagner en expérience dans différents styles. Être producteur m’a aidé à comprendre comment prendre du recul sur l’expérience individuelle.

Quelle a été votre source d’inspiration pour votre premier album solo ?

Je m’y suis remis, je ne pensais pas faire un album. Et puis j’ai eu la chance de rencontrer Ramblin’ Jack Elliott, c’est lui qui m’a donné envie de faire de la musique en solo. Ensuite tout s’est enchaîné, j’ai appelé des artistes pour qu’ils jouent avec Jay Bellerose et moi. Et la plupart d’entre eux ont dit oui. Tout ça a abouti sur un projet, un recueil de musique, d’artistes et d’instants partagés : Matt Rollings Mosaic.

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Y a-t-il un artiste avec qui vous aimeriez travailler en ce moment ?

Je suis prêt à travailler avec tout le monde. Chaque artiste avec qui j’ai travaillé avait quelque chose d’unique à raconter. J’aimerais beaucoup refaire un album comme celui-ci et y inviter ceux qui n’ont pas pu participer au premier. Choisir une musique incroyable, sauter dans le vide et voir ce qu’il se passe, tout simplement.

Comment vous est venu le nom “Matt Rollings - Mosaic” ?

En travaillant dans l’industrie musicale, j’ai fait bien des choses. Je suis musicien, j’ai fait des tournées, joué sur de nombreux albums en tant que musicien de session, j’ai été producteur, arrangeur, directeur musical pour de grands spectacles… Je me suis approprié toutes ces fonctions. J’ai sélectionné les artistes, fait les arrangements, joué la partie piano, produit le disque, fait les arrangements des cordes, j’ai fait tout ça. C’est à partir de ma mosaïque que se construit la mosaïque de l’album.

Quel a été votre premier vinyle ?

Quand j’étais gosse, mon tout premier vinyle c’était un disque de 1968, Wade in the Water de Ramsey Lewis. C’est toujours mon disque préféré. On a enregistré Wade in the Water pour Matt Rollings - Mosaic avec War and Treaty et The Blind Boys of Alabama. C’était un clin d’oeil direct au petit Matt, 9 ans, qui adorait ce disque.

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Quel est le dernier disque qui t’a marqué ?

La musique qui m’ambiance en ce moment c’est Rock Chalk Suite par le Jazz at Lincoln Center Orchestra dirigé par Wynton Marsalis. Ils ont sorti ce disque cette année, une pure merveille. Je suis un grand fan de Wynton et de Jazz at Lincoln Center Orchestra, c’est un très bon collectif. Voilà le dernier disque qui m’a marqué.

Sur quoi travailles-tu en ce moment ?

Je travaille sur plusieurs projets passionnants. Produire un nouvel album de Blues Traveler, un autre de Willie Nelson, et encore quelques projets à produire début novembre. Je commence aussi à réfléchir à un album piano solo… que je composerai sûrement ici, sur mon Steinway.