Michel Magne/ Boris Bergman - CD Moshe Mouse Crucifixion/Don Juan 73

Description

Prince de la démesure, virtuose de l’extravagance... Tels sont qualificatifs qui reviennent chez ceux qui ont connu et aimé Michel Magne. Cette réputation d’allumé rigolard fait sa singularité, notamment entre 1960 et 1970, sa période de référence, ses dix glorieuses.

Pour le projet Moshe Mouse Crucifixion, deux grandes influences planent sur le projet : celle des poètes américains de la Beat Generation (Allen Ginsberg, Gregory Corso, Ferlinghetti) et du binôme allemand Kurt Weill et Bertolt Brecht, dont les ouvrages majeurs fonctionnent sur le même principe que Moshe Mouse : des mélodies accrocheuses, entêtantes, qui enrobent un message critique, acerbe, corrosif.
Dans l’esprit de Magne, il s’agit d’une extension au fonctionnement de Tout le monde il est beau : après les musiques liturgiques catholiques, c’est au tour des musiques juives, arabes et africaines d’être amalgamées à des rythmiques pop. Bergman échafaude un conte moderne, une sorte de parabole où Moïse, devenu tailleur à Brooklyn, invite les derniers hommes conscients de la décadence actuelle à le suivre, pour sauver la société et surtout se sauver eux-mêmes.

Pour le projet Don Juan 73, où Magne retrouve son vieux complice Roger Vadim, naufragé d’une escapade hollywoodienne en demi-teinte. Avec le scénariste Jean Cau, le cinéaste tente une relecture du mythe de Don Juan, féminisé sous les traits de Brigitte Bardot. Ensemble, Magne et Bergman, écrivent plusieurs chansons basées sur l’idée de fusion des cultures : une voix de rock anglo-saxon (Mister Eye) sur des mélodies romantiques. Le tout encadré par des thèmes aux climats planants (Swedish Dream, pour flûte et orchestre) et de puissantes pièces lorgnant vers Carl Orff.