La sélection du mois de Juin 2024

La sélection du mois de Juin 2024

24 juin 2024


Pour ce mois de Juin, Diggers Factory t'a préparé nos projets favoris ! ?

Nous t’offrons pour ce beau mois de Juin une sélection variée.

Nous débutons en beauté avec le projet collector, "Cold Water" de Medhane, qui rappe sur ce qu'il fait et comment il y arrive. Beaucoup de ses chansons parlent d’aller vers l'avant : avancer à grands pas, chercher la vérité, trouver son propre rythme. “Cold Water” donne l'impression de concrétiser des plans de longue date.

Ensuite, explorons le tout premier enregistrement professionnel en studio des Beatles. “The Decca Tapes” est un vrai témoignage des débuts du groupe et reprend les 15 chansons de l'enregistrement du 1er janvier 62 chez Decca.

Replongeons nous dans un mélange de musique brésilienne et de jazz avec “Big Band Bossa Nova” qui est sorti en 1962 et produit par le trompettiste, arrangeur, compositeur et producteur de jazz américain Quincy Jones.

Découvrons la réédition de ce classique de reggae, “Why you so craven”, l'album clé d'Israël Vibration. Ce projet est un must-have réédité aujourd'hui dans sa version originale, avec les bandes remasterisées pour une meilleure écoute et une plus grande clarté.

Enfin, explorons l'énergie de Vicent, producteur de musique électronique parisien, avec son premier EP intitulé « Find Yourself », qui offre une plongée dans un univers techno subtilement infusé d'influences japonaises.

Redécouvrons Serge Gainsbourg avec une compilation unique de l’INA. Ce passage inédit “à la Radio” est composé de deux enregistrements publics dont il est incontestablement la star de la soirée.

⬇️ On te laisse découvrir tout ça ⬇️



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collector


Medhane - Cold Water
Medhane
Lorsqu’on sait qui sont les proches de Medhane (Earl Sweatshirt et MIKE), on comprend vite le climat musical de l’album “Cold Water”. Infusé d’ondes hip-hop lo-fi, son flow dense et concis donne de la profondeur à cet album. Le rappeur de Brooklyn raconte un chemin fait de blessures et ouvre une voie vers l’apaisement. Ses pistes à la Mick Jenckins, rappelant parfois aussi Isaiah Rashad, privilégient les basses graves, allant de pair avec le ton de son rap, et sont parsemées de touches de piano jazz et de cordes diffuses, de quoi donner du corps à l’ensemble. C’est une progression en eaux froides d’abord, dans les remous d’une vie sombre dont Medhane tire ses leçons, vers des morceaux plus solaires comme Don’t Fuck Around, accumulant chœurs, trompettes et beats. Et pour couronner le tout, les invités, dont KeiyaA, Maxo, Navy Blue et JadaSea, viennent sublimer cet album déjà bien abouti. Avec son écoute claire et limpide et son message simple, cet album mérite qu’on lui reconnaisse son brio.


The Beatles - The Decca Tapes


Decca-Tapes

L'intérêt de cette édition est que l'on retrouve les fameuses "Decca Tapes" enregistrées par les Beatles avec Pete Best à la batterie avant l'arrivée de Ringo Starr et leur signature avec Parlophone dans une version complète de 15 titres en vinyle. On peut y entendre trois morceaux inédits Lennon/McCartney "Like dreamers do", "Hello little girl" et "Love of the loved", chansons rejetées par le groupe par la suite. On reconnaît déjà bien les voix et le style du groupe, avec un son excellent et un léger écho qui sonne bien. Harrison chante 5 des 15 chansons, autant que Lennon et McCartney.


Big Band Bossa Nova - Quincy Jones

Quincy
“Big Band Bossa Nova” est tout un poème sachant que la Bossa Nova est certainement le prétexte trouvé par Quincy Jones en 1962 pour laisser libre court à son imagination et à sa science des arrangements. Quand la musique brésilienne et la Bossa Nova se confrontent au Jazz version Big Band, cela donne un classique signé Quincy Jones. Il n'aura pas échappé aux puristes et autres amateurs du genre "Soul Bossa Nova", qui a été utilisé comme thème musical dans les films Austin Powers par exemple. C'est un peu les limites de ce projet car la Bossa Nova a par essence besoin d'espaces confinés, de pudeur, de retenue pour s’exprimer. En accélérant les rythmes, alors qu'à l'origine la Bossa Nova avait ralenti ceux de la Samba, la tonalité est donc outrancièrement Jazz (et compatible avec les goûts d'un public occidental). Avec son Big Band (Paul Gonsalves, Jim Hall, Roland Kirk, Phil Woods, Clark Terry...), Quincy Jones visite le genre en le dénaturant volontairement, sans le dégrader, car Quincy Jones est un excellent arrangeur.


Israel Vibration - Why You So Craven

Israel-Vibration
Enregistré en 1982 au studio Tuff Gong pour les voix, mixé à Channel One par Scientist et Henry "Junjo" Lawes et accompagnés d'un groupe exceptionnel, le Hi-Times Band, un groupe formé par Earl "Chinna" Smith et comprenant lui-même, Anthony Creary, Christopher Meredith, Errol Nelson, Fazal Prendergast, Noel "Scully" Simms, Tony "Asher" Brissett, cet album est considéré par beaucoup comme leur album clé.


Vicent - Find Yourself

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Ce projet innovant de Vicent, producteur parisien de musique électronique, comprend quatre titres originaux envoûtants, complétés par des remixes de BXTR, Swooh et Iannis Rezgui. Un morceau ambiant unique, conçu exclusivement à partir de sons enregistrés au Japon, est également inclus. Pour les amateurs de paysages sonores authentiques, une édition limitée en vinyle est également disponible.


Serge Gainsbourg - À la Radio

a-la-radio
Provocations, excès mais également délicatesse et pudeur...Serge Gainsbourg, c'était avant tout ce savoureux mélange. En 1964 et 1966, lorsque Serge Gainsbourg participe à deux enregistrements publics à la Radio, il est incontestablement la star de la soirée. S’achève alors, selon ses propres mots, sa « période bleue », entre chanson rive-gauche, influences jazz et rythmes exotiques. Seul au piano ou accompagné d’une guitare et d’une contrebasse, Gainsbourg endosse le rôle de l’amoureux déçu comme du cynique désabusé avec maestria. Quand Serge Gainsbourg répond timidement à Juliette Gréco en 1959, il vient tout juste d’être repéré. Invité dans le fameux « Club d’Essai » en 1958 et dans l'émission Discoparade en 1961 et 1962, Gainsbourg interprète, en s’accompagnant lui-même au piano, ses premières chansons déjà délicieusement coquines.