Dans son roman High Fidelity (aujourd’hui adapté à l’écran), Nick Hornby parlait « des jeunes, rien que des hommes avec les lunettes à la John Lennon et des vestes en cuir, les bras chargés de sacs en papier carrés. » pour mettre à l’honneur les férus de musique, les diggers de l’époque, les geeks de l’instru… les hommes.
Aujourd’hui, la société a évolué et au fur et à mesure du renouveau du marché du vinyle, les démarcations de genres s'effacent peu à peu . Les femmes aussi achètent et vendent des vinyles et elles le font bien.
Elles sont mélancoliques, militantes, romantiques, dissidentes, et peu importe. Elles sont femmes et nous les mettons aujourd’hui à l’honneur sans distinction .
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes , Diggers vous a concocté une sélection aux petits oignons de celles qui ont su faire leur place dans le monde et le catalogue encore très masculin du vinyle.
On commence avec Rebeka Warrior et Carla Pallone, figures emblématiques du
Sorti il y a seulement quelques semaines, leur 5ème opus “Monument ordinaire” est une ode poétique et électronique à la vie.
“Là où on disait les choses de façon plus abstraite, dans ce disque, il n’y a plus de déguisements, ni de métaphores : on va à l’essentiel. On a eu la volonté d’être au plus proche des émotions, aux dépens de la virtuosité, qui d’ailleurs n’a jamais été notre but.” ont-elles déclaré à France Culture !
À consommer sans modération.
Incontournable femme des sixties, Jacqueline Taiëb est une comète dont les chansons, régulièrement, nous reviennent, sans une ride. En plus de nous avoir offert l’indémodable 7h du matin, elle dépeint également parfaitement son époque et sa vie de jeune femme tantôt sage, tantôt mutine mais toujours libre.
Chiara, Italienne de naissance, a parcouru le monde des Etats Unis au Brésil où elle a posé ses valises. Chiara est, selon Tony Bennett, "la meilleure chanteuse de jazz de sa génération" . Elle a également collaboré avec la grande Ana Carolina.
Un peu de bossa nova dans notre sélection, laissez entrer la mélancolie comme un soleil à travers la fenêtre de votre salon avec le magnifique projet Eclipse.
Ce projet est une ode au cinéma italien des années 70 : elle y réinterprète l’Eclisse Twist de Michelangelo Antonioni sur un rythme haletant, propose une version ultra intimiste du Amore Amore Amore de Piero Piccioni et termine par Quello che conta, thème morriconien qu’elle sublime avec une infinie douceur.
Fermez les yeux et évadez vous !
Américaine, audacieuse, drôle, Torres porte son saphisme comme un emblème ! LGBT revendiquée, rockeuse folk à la voix rugueuse, elle se construit seule en tant que femme comme en tant qu’artiste et on adore cette énergie !
À déguster dans le noir, comme un concert qu’on ne fait plus.
Agnès Gayraud est musicienne et auteure d'une Dialectique de la pop aux ed. La Découverte. Son troisième album, Vie future, est un disque plein d’imprévus et de promesses, à l’image de nos vies. Entre gravité et trip cosmique, cold-wave et balades astrales, La Féline rend compte avec intelligence de "l'immense peine et de l'immense joie, du désespoir en même temps que d'une sorte de confiance cosmique, qui se sont imbriqués ensemble."
La lyonnaise nous embarque dans les bourrasques de sa vie et on en redemande.
Grande dame du Jazz, Natacha Atlas explore et développe continuellement son parcours à travers la musique, se nourrissant de ses multiples origines (Belge, Anglaise et Égyptienne), collaborant également avec des noms tels que Jean-Michel Jarre et Peter Gabriel, elle est habitée par sa musique.
Une femme aussi talentueuse qu’ambitieuse qui ne s’est jamais laissé écraser par ses camarades masculins et a su imposer son idée de la musicalité, apaisante, groovy, sensuelle. Comme elle.
Jenna Camille est une auteur-compositrice-interprète originaire d'Accokeek, Maryland, dont la musique est "un mélange capiteux de R&B avec des éléments de jazz, de hip-hop et de musique électronique", comme le décrit le Washington Post, qui "évoque l'apothéose du néo-soul".
La pianiste/compositrice Cat Toren évoque la musique comme force de guérison et espoir pour l'avenir sur le deuxième album de son quintet exploratoire HUMAN KIND. "Scintillating Beauty" évoque le jazz spirituel des années 60, les techniques de guérison par le son et l'activisme positif.
On avait dit 8 mais on ne peut pas vous laisser sans Nina Simone, on ne la présente plus, mais on l’aime à jamais, ne repartez pas sans votre classique!
Chez Diggers, nous militons pour l’accès aux vinyles, à la culture, à la musique, pour tous.