The Sorcerer’s Apprentice - My Childhood on the Moon

Au moyen de rituels, de symboles, d’actions et de gestes le sorcier tente d'exploiter des forces surnaturelles. Il pratique une magie qui se décline sous diverses formes dont l’une pourrait être la musique... Il s’agit, en effet, de sons organisés dans le temps. L’équilibre entre harmonie, mélodie, rythme, dynamisme et les qualités sonores de la texture et du timbre confèrent à la
musique tous les attributs lui permettant d’être au service d'un magicien qui ensorcelle et transporte les gens dans une autre dimension de l’espace-temps. Depuis son enfance, Damien Vandesande rêve d'être un sorcier du son.

The Sorcerer's Apprentice est le premier projet sorti sur le tout nouveau label Tzar Music, une plateforme audacieuse qui vient d’être créée par Damien et Mathias Duchemin (co-fondateur de Circus Company). Ce premier EP est signé par Damien Vandesande, prodige de studio doté d’une grande expérience d’enregistrement. Le nom vient du troisième et plus célèbre volet
du film de Walt Disney Fantasia de 1940, basé sur une ballade du même nom de Johann Wolfgang von Goethe et qui met en vedette Mickey, l'apprenti sorcier. Pour la première fois, et contrairement à la plupart des musiques de Disney, cette composition a été enregistrée spontanément pour le film par un orchestre de 100 musiciens de studio de Los Angeles, triés sur
le volet. Damien a conçu les studios Tzar selon ce modèle : un lieu où musiciens amis passent, jouent de leurs instruments sur des compositions déjà écrites afin de créer une magie musicale singulière.

Au cours des 24 derniers mois, en effet, la magie a pleinement opéré ici. Damien Vandesande à enregistré cinq morceaux qu’il avait écrits, des oeuvres qui reflètent toutes ses passions allant du classique au jazz en passant par la house et la musique de synthé. Dans sa jeunesse, alors qu'il étudiait le jazz à Paris, peu de ses camarades de classe ont choisi la vie de musicien
indépendant. Ils ont plutôt intégré des orchestres ou ont fait carrière dans des groupes. Certains d'entre eux sont restés des amis et, de temps en temps, quand leur activité les amène à Berlin, ils passent par les studios Tzar pour contribuer à une création sonore. Le pianiste français Julien Quentin est notamment venu, tout comme son compatriote, le saxophoniste Hamza
Touré ainsi que des membres de groupes de rue berlinois ou d'autres groupes pluriels du monde entier, que Damien aime profondément. Son vieux copain Clément Aichelbaum a également joué des percussions et Moritz Baumgärtner a joué toutes les batteries. Ces musiciens ont tous été guidés par la vision de Damien d'un son organique, composé avec soin mais qui
réserve toutefois des espaces à des solos enflammés. Il en résulte un disque de cinq compositions profondément touchantes, qui se révèlent davantage à chaque nouvelle écoute. On pourrait tout autant les qualifier de jazz, de funk, de soul que de voyages cosmiques.

On peut percevoir ces morceaux comme autant de joyaux de musique organique, sur lesquels on peut aussi danser ou perdre la tête en se laissant emporter au cœur d’un océan de sons remarquablement composé. Une chose est sûre : My Childhood On The Moon est l'un de ces EP vers lequel l’auditeur averti reviendra toujours.