Très bonne nouvelle pour le marché du vinyle, qui après avoir été longtemps devancé par celui du CD, repasse en tête en 2022.
C’est ce que révèle la Recording Industry Association of America (RIAA) dans son rapport annuel. En 2022, pas moins de 44 millions de disques vinyles ont été vendus aux Etats-Unis, contre 33 millions de CD. Si les revenus générés par le vinyle aux US sont en hausse pour la 16ème année consécutive, c’est une première en 35 ans.
Les recettes parlent d’elles-mêmes : en 2022, la vente de vinyles a généré 1,2 milliard de dollars, face à 483 millions pour les CDs. Près du triple!
Ce bouleversement pourrait s’expliquer par un changement des stratégies des maisons de disques, pendant la pandémie. Le vinyle est alors repensé comme un nouveau moyen d’atteindre les fans, confinés chez eux.
En France aussi, le vinyle a le vent en poupe
Si le CD maintient sa première place en Europe et en France, un rapport du Syndicat National de l’Edition Phonographique (SNEP) révèle que la vente de vinyles a augmenté de 13% dans l’Hexagone en 2022, par rapport à 2021. Parmi les acheteurs, 51% ont moins de 35 ans.
Le vinyle ne prédomine donc pas autant en France qu’aux Etats-Unis, mais s’impose particulièrement depuis ces dernières années, notamment auprès de jeunes consommateurs.
Une ombre au tableau ?
Parallèlement au CD, le streaming est un concurrent redoutable pour le vinyle, ces dernières années. Il génère à lui seul 84 % des revenus de l'industrie musicale, soit 13,3 milliards de dollars.
Problème, cet argent ne profite pas du tout aux artistes. En moyenne, Spotify rémunère 0,0037€ par stream, soit un effort et une notoriété considérable pour pouvoir tirer son épingle du jeu.
Le vinyle est au contraire bien plus rémunérateur. En moyenne, la vente d’un disque rapporte 7€ à l’artiste, c’est donc près de 2000 fois plus que pour un stream.
Le vinyle est ainsi plus rentable, et suscite aujourd’hui de plus en plus d’intérêt.
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