Bien que cette tâche soit confiée à nos usines partenaires, il est important de vous familiariser avec les différentes étapes de fabrication d'un disque vinyle afin de mieux comprendre sa valeur, et les facteurs qui influencent son coût de production. Le processus se compose de trois étapes : la gravure, la galvanisation et le pressage.

ETAPE 1 : La gravure (ou le “cutting”)

Il s’agit du procédé permettant de créer le master physique. Il se divise en 4 étapes :

1. Le pré-mastering vinyl : à partir du master (CD, image disque, fichiers audios ou bandes) l’ingénieur usine adapte le volume au support et égalise légèrement le son, pour convertir l’enregistrement numérique en signaux analogiques avec un rendu le plus qualitatif possible.

   
   

2. Le support vierge (disque en cuivre ou en acétate) est placé sur une graveuse, puis la tête de gravure reproduit le signal audio et grave avec un burin en diamant un microsillon hélicoïdal depuis l’extérieur du disque vers l’intérieur. C’est au cours de cette étape qu’est déterminée la vitesse à laquelle tournera le vinyle (45 ou 33 RPM).

   
   

3. Cette seconde étape est répétée sur les deux faces du disque (un deuxième master est créé pour la face B).

   
   

4. Enfin, l’ingénieur contrôle les sillons avec un microscope, et inscrit à la main la référence du disque sur chacune des faces, qui sera ensuite présente sur toutes les copies de vos disques.

   
   

On distingue principalement 2 types de gravure :

La gravure sur laques

La gravure sur laques est le procédé le plus ancien. Un stylet chauffant grave les microsillons dans la couche de laque cellulosique d’un disque vierge en résine ou acétate (maintenu par un disque souple en aluminium). Un disque vierge par face est utilisé, il y a donc deux lacques.
La gravure sur lacques est préférée par les audiophiles pour son rendu plus « chaud », mais elle est plus risquée car le support est plus fragile. Il est fortement conseillé de produire des Test pressings avant de lancer toute fabrication.

La DMM

La DMM (Direct Metal Mastering ou gravure directe sur métal) est une méthode de gravure plus récente. Elle consiste à graver sur un disque en cuivre et non en résine/acétate. C’est aujourd'hui la méthode « standard » utilisée par les usines, car le procédé est moins fragile, plus économique tout en gardant un bonne qualité d’écoute.

ETAPE 2 : La galvanisation (ou développement galvanique)

Cette étape vise à produire l’empreinte avec laquelle sera pressée une série de disques.

Une fois la laque gravée, elle est “galvanisée”, c’est-à-dire aspergée d’argent, puis trempée durant plusieurs heures dans un bain de nickel. Pendant ce temps, les particules de nickel se fixent sur le disque pour former une matrice : l’empreinte qui permettra la production de l’ensemble de la même série de vinyles. Vient ensuite le pressage.

ETAPE 3 : Le pressage et mise en pochette

C’est l’ultime étape de la fabrication du vinyle.

Une fois créée, la matrice de nickel est placée sur la presse. Sont placés ensuite les macarons. On y dépose une certaine quantité de polychlorure de vinyle chaud et modulable (selon le poids souhaité du disque, 140g ou 180g). Cet amas est ensuite chauffé et pressé, en prenant la forme des sillons. Les macarons adhèrent à la galette de vinyle à ce moment-là. Enfin, la galette est refroidie pendant 12 heures. L'excédent de matière est coupé, et le disque est placé sous pochette anti-statique.

Cette méthode permet de presser jusqu’à 10 000 disques à partir d’une seule matrice.

Ta da ! Vous avez à présent un magnifique disque vinyle prêt à être écouté pendant des heures !