Manu Dibango - African Voodoo

Tracklist

Face A
1.
Groovy Flute
Manu Dibango
00:30
2.
Soul Saxes Meeting
Manu Dibango
00:30
3.
African Pop Session
Manu Dibango
00:30
4.
Walking To Waza
Manu Dibango
00:30
5.
Out of Score
Manu Dibango
00:30
6.
Ba-Kuba
Manu Dibango
00:30
Face B
1.
Zoom 2000
Manu Dibango
00:30
2.
Aphrodite Shake
Manu Dibango
00:30
3.
Wilderness
Manu Dibango
00:30
4.
Jungle Riders
Manu Dibango
00:30
5.
Iron Wood
Manu Dibango
00:30
6.
Coconut
Manu Dibango
00:30

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Informations


  • Artiste : Manu Dibango
  • Format : 1 x 12" (140g)
  • PaysFrance
  • GenresAfrobeatSoul-Jazz
  • Date de livraison estiméeLivraison en 2 à 7 jours

Description

African Voodoo, la pépite rare et méconnue de Manu Dibango !

1971 : Manu Dibango enregistre le précieux album African Voodoo dans la lignée de son frère jumeau Africadelic. Douze pépites Afro Soul, Jazz, Funk ou Latines magistrales n’ayant pris aucune ride depuis plus de cinquante ans, et qui nous plongent plus loin encore dans la discographie éblouissante du saxophoniste de génie.

Le matériel authentique qui compose « African Voodoo », modestement qualifié par le maestro de « mood music un peu épicée », devait connaître un tout autre destin avant de représenter l’un des albums les plus emblématiques de la discographie de Manu Dibango.

Enregistré en 1971 dans le studio du label Mondiaphone, cet album n’était en rien destiné à la vente. Il répondait à l’origine à une commande de sons afro-urbains destinés à la télévision française et aux radios en recherche de musiques d’illustration pour leurs émissions.

A peine entrés en studio, les huit musiciens ont enregistré le tout en trois jours, sans rien avoir prémédité !

« Libre à toi de jouer ce qui te passait par la tête, d’ouvrir ton imagination ! » confiait Manu à Jacques Denis en 2008.

Celui qu’on surnomme aujourd’hui « Le Vieux Lion » n’a pas pris le challenge par-dessus la jambe pour autant, ni choisi ses musiciens au hasard ! La fine fleur de l’époque formait son groupe afro-franco-antillais :

Yvan Julien (Trompette) Slim Pezin (Guitare), Jacques Bolognesi (Trombone), François Jeanneau (saxophone), Lucien Dobat (Batterie) Emile Boza (Percussions), Manfred (Guitare basse), et Manu au vibraphone, marimba, saxophone, orgue, et piano.

Cette même formation qui jouait à ses côtés depuis 1967, notamment dans l’émission de télévision « Pulsations », dans laquelle Manu dirigeait son propre orchestre. Il fut d’ailleurs le premier musicien à y avoir un orchestre régulier !

Et le résultat de ces enregistrements fut époustouflant !
La fraicheur du son et le groove qui en émanent sont indéniables, et placent d’emblée cet album comme un classique du genre à l’écoute des 1ères notes !
Le très cadencé Groovy Flute ouvre généreusement l’album avec sa mélodie solaire incessante à la flûte traversière. Nos oreilles savourent ensuite un African Pop Session à la rythmique lourde et imposante, ou un Ba-Kuba au tempo lent et envoutant. Des morceaux plus rythmés et percussifs tels que l’effreiné « Wilderness » qui rappelle Shaft d’Isaac Hayes, ou le swinguant Soul Saxes Meeting démontrent une fois de plus l’ingéniosité du compositeur et l’extrême variété de styles dont il était capable ! Les sonorités africaines et latines sont quasiment omniprésentes tout au long du disque. En témoignent un Jungle Riders aux solos de guitare électrique et de flûte traversière aussi fondants que jazzy, soutenu par Coconut à la rythmique très caribéenne, ou le transcendant Walking to Waza.

Aussi sublime que surprenant, African Voodoo illustre parfaitement « l’Afro Somethin’ » Music inventée par le maestro lors d’une interview d’époque avec Rolling Stones. A peine publié, le terme fut ensuite repris par tous les médias. Description simple, mais d’une efficacité redoutable, du croisement des genres que Manu Dibango incarnait à travers sa musique et son discours humaniste ; un VRAI citoyen du monde pour qui la musique n’avait pas de couleur.

Manu Dibango, saxophone, piano, vibraphone, Marimba, chant, compositeur, arrangeur, chef d’orchestre, né le 12 décembre 1933 à Douala au Cameroun et mort le 24 mars 2020 à Melun à l'age de 86 ans. En mars 1949, alors qu’il n’a que 15 ans, Manu Dibango arrive en France. Il débarque à Marseille après 30 jours de bateau et est accueilli à Saint Calais dans la Sarthe, par la famille Chevalier. Après le collège Jules Ferry à Saint-Calais, il poursuit ses études à Reims puis à Paris.

Dès 1953, entre Paris et Bruxelles, il se consacre à la musique, son unique passion, et devient professionnel à la fin des années 50. De France, il émigra en Belgique où il vécut presque en permanence pendant 5 ans. A Bruxelles, il fréquente les boîtes de jazz et s’impose comme un excellent musicien où il joue avec les meilleurs musiciens belges et étrangers. Il grave plusieurs disques dans des marques différentes, mais c’est surtout sa collaboration avec Kabassélé et l’African Jazz qui le firent connaître du public africain. Pour la 1ère fois, en 1964, avec son African Soul Quintet, un Africain va enregistrer du jazz. De retour en France, Manu se fait remarquer et accompagne les vedettes de la chanson française. Il collaborera notamment avec Nino Ferrer dont il devient le chef d’orchestre, Mike Brandt, Dick Rivers, Michel Fugain....

En 1972 : « Soul Makossa « déferle sur les ondes aux Etats Unis et devient un tube planétaire, et met Manu et son saxophone sous le feu des projecteurs. Plus de 30 ans ont passé, et ce titre est toujours d’actualité car tout simplement « le plus samplé ». De Michaël Jackson, Rihanna à Caméo, Full Force, C&C Factory, Jay Z, ou encore Jennifer Lopez ; rares sont ceux qui ont pu résister au son de MAMAKO, MAMASA, MAMAMAKOSA sans en faire usage. Mais, ce serait trop simple de réduire la carrière de Manu au succès de « SoulMakossa », à voir sa discographie impressionnante. Symbole de la musique world puisqu’il a voyagé sur tous les continents, aussi bien pour sa musique que pour son action humanitaire, Manu Dibango représente l’émergence de la musique World. Il aime le Gospel qui lui rappelle son enfance, et est l’ambassadeur de l’éclosion de l’Acid-jazz. Tout ça pour un seul homme. Ingrédient épicé de la scène musicale internationale, il vogue sur les courants musicaux comme il respire. Son nomadisme musical l’a amené récemment à collaborer avec des orchestres classiques tels que l’Orchestre Symphonique de Rotterdam (Metropole Orchestra), et plus récemment avec l’Orchestre de Paris. Manu représente à lui tout seul, six décennies après ses débuts sur les scènes Bruxelloises, le métissage des musiques africaines et du Jazz.

Artiste de l’UNESCO pour la Paix, Manu veut mettre son expérience et sa notoriété au service de l’universalité culturelle. Comme à son habitude, il veut bâtir un pont plus vibrant entre l’Afrique et l’occident, à travers la Culture, car, pour le citer « on ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir ; nous sommes tous les révélateurs les uns des autres ». Il décède à 86 ans, le 24 mars 2020 à l'hôpital de Melun, deux semaines après avoir été hospitalisé, des suites du Covid-19. Il demeurera dans les esprits un artiste infiniment respectable, toujours en avance sur son époque et dont on ne cessera pas de redécouvrir le génie qu'il a apporté à la Musique tout au long de sa carrière.